Le 3 septembre 2020, le Comité technique spécial départemental a décidé la fermeture de 3 classes sur les écoles pantinoises de Sadi Carnot, Edouard Vaillant et Jean Lolive, faisant pourtant partie du Réseau d’Education Prioritaire (REP ou REP+).
Dans le contexte de la crise sanitaire et sociale, cette décision est insupportable et incompréhensible pour les enfants, la communauté éducatives et les parents car elle va :
- accroître le nombre d’élèves des classes, ce qui vient à l’encontre des règles de distanciation physique essentielles dans la stratégie de lutte contre l’épidémie de Covid-19 ;
- diminuer la possibilité de travailler en petits groupes, alors même qu’un accompagnement aussi rapproché que possible semblerait nécessaire au sortir d’une année marquée par le confinement et la crainte d’un accroissement du décrochage scolaire. Par cette décision, l’Éducation Nationale creuse encore les inégalités scolaires en Seine-Saint-Denis ;
- réorganiser la répartition des classes du jour au lendemain, 1 semaine après la rentrée, c’est priver de jeunes élèves de stabilité et les fragiliser psychologiquement, alors même qu’ils viennent de rentrer dans leurs écoles après plusieurs mois d’absence. Quel mépris pour les enfants, les enseignants et tout le travail pédagogique qui commençait à se mettre en place !
- Plusieurs enfants inscrits sur ces écoles ne se sont pas présentés à la rentrée. Que se passera-t-il lorsqu’ils se présenteront aux portes des écoles ? Ces enfants, nécessitant pourtant une attention toute particulière viendront rejoindre des classes déjà chargées. Bien évidemment, nous ne pourrons compter sur aucune ouverture de classe à ce moment-là.
Un an après le suicide de Christine Renon, qui pointait la pression des chiffres et l’absurdité administrative, il semble qu’aucun enseignement n’a été tiré et que les mêmes dérives sont reproduites au nom des chiffres. A quand une rentrée sereine dans les écoles de Pantin ?
La FCPE Pantin